Né en 1969. Vit à Montréal. Il est représenté par la galerie Thérèse Dion à Montréal.
Éric Sauvé travaille la sculpture privilégiant non pas les matériaux séduisants, mais repoussants. Les objets acérés ou contondants sont récurrents dans sa démarche. En leurs présences, la vulnérabilité du spectateur est exacerbée tant l’artiste joue avec la tension engendrée par la fragilité du matériau et son aspect inquiétant.
Pour Oikos Cour, Éric Sauvé présente une série de lustres constitués de bouteilles de verre cassées, suspendus sur la façade du château.
« Dans le cadre de cette exposition, Sauvé montre une série de huit lustres faits de verre de bouteilles cassées. Chaque lustre est suspendu à environ 7 pieds du sol faisant courber l’échine à quiconque s’aventure sous ces véritables épées de Damoclès. En fabriquant ces lustres et en transformant la salle par leur disposition linéaire et leur éclairage dramatique, Éric Sauvé explore le phénomène d’attraction-répulsion à travers le pouvoir séducteur de l’objet dangereux et le processus de création par la destruction. Le verre une fois brisé prend des formes complexes imprévisibles et incontrôlables. Attirants par leurs formes et leur lumière, les lustres plongent le public dans une attitude de vénération, le visage élevé, pour les voir de plus près. Mais la proximité des pointes en verre et la suggestion de la violence, intimident et créent une atmosphère intense et ambiguë. »
Texte de présentation pour De valse et d’abbatoir, exposition personnelle de l’artiste à la fonderie Darling. Montréal.
www.theresedion.com/contents/eric_sauve/index.html
Éric Sauvé bénéficie d’une bourse au déplacement du Conseil des Art et des Lettres du Québec.